Sur le tertre s'élevait un lieu culte païen
qui fut christianisé, chapelle Saint Martin. Au cours des
invasions barbares, les habitants de la Cavée (en bas du
tertre) abandonnent leurs maisons détruites pour se réfugier
sur la colline, auprès de la motte féodale. L'abbaye
de Saint-Denis qui possédait d'importants domaines dans le
pagus du Chambliois les accrut encore quand elle reçut de
Charlemagne la villa (domaine) de Luzarches et ses dépendances
où figure Franconville-au-Bois, mentionné dans une
charte datée de 775 à Luzarches.
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Sancti Martini
in Colle et Francorumvilla sont dans la mense abbatiale. En 832, l'abbé
Hilduin partage les biens de l'abbaye entre lui et ses religieux, pour
subvenir à leur entretien, à cette occasion apparaît
Franconville-au-Bois. En 1153, Mathieu 11, comte de Beaumont, passe un
accord avec Eudes de Deuil, abbé de Saint-Denis, pour établir
un moulin à Béhu, des étangs et élever à
Saint-Martin une villa sur un lieu inculte appartenant à l'abbaye.
L'abbé et le comte percevraient la moitié de toutes les
redevances ainsi que sur les " hôtes " (habitants) qui
viendraient s'y établir. Seule, la première partie de l'accord
se concrétisa. Jean de Beaumont étant mort sans descendant
direct, PhilippeAuguste profita du désaccord entre les cohéritiers
pour faire main basse sur le comté. Il est donné par Philippe
le Hardi en apanage à son fils Louis.
La prisée de 1331 signale 38 feux à Franconville, environ
160 habitants. Un chevalier nommé Gui d'Anglure en était
seigneur. En 1377, Hutin Le Baveux reçoit l'usufruit des seigneuries
de Baillet et de Franconville de Louis Il de Bourbon, pour les bons services
qu'il lui a rendus. Par la suite en 1382, Louis Il lui donne la pleine
propriété des deux seigneuries. Sa fille, Jeanne Le Baveux,
épouse Robert VI d'O, capitaine de la ville d'Exmes (Orne) et sénéchal
du comté d'Eu. Par ce mariage, elle fait entrer les seigneuries
de Baillet Franconville et de Maillebois dans la maison d'O.
La seigneurie de Franconville fut élevée au rang de marquisat
par lettres patentes de Louis XIII en 1619. Jacques 11, par une négligence
inexplicable, omit de les faire enregistrer. À cette période
va commencer un long procès entre l'abbaye de Saint-Denis et les
seigneurs d'O sur la détention de Saint-Martin. Procès fomenter
par un avocat jaloux, dont les seigneurs d'O sortiront victorieux. Le
comte de Lauraguais, héritier d'Adélaïde Geneviève
Félicité d'O, sa mère, pour payer ses dettes, vendra
Baillet au prince de Conti. En 1769, il récidive, Franconville
sera cédé à M. Gerbier, avocat. Ce dernier relèvera
le domaine, fera construire un nouveau château en 1775. Un banquier
suisse, Paul Louis de Thellusson sera acquéreur en 1782 du domaine.
Il e cédera à Louis Aspais Amiot en 1788. La baronne Roger
héritera de son père, André-jean Leroux. Elle le
léguera au duc de Massa, son fils aîné. Amateur des
arts, il fera rebâtir, à la place du château de M.
Gerbier, une copie de Maisons-Laffitte. Son cousin le vendra en 1924 au
département de la Seine qui en fera un sanatorium. Désaffecté
depuis 1992, il est à l'abandon plus ou moins. Le théâtre
Renaissance se dégrade et l'Orangerie menace de s'effondrer. À
quand un mécène ?
M. Jean-Jacques Ollier, curé de Saint-Sulpice, créateur
des sulpiciens, était le seigneur du fief de Fontenelle. Son ami,
Vincent de Paul y vint.
Louis Sulpice Varé fut commandité par Napoléon III
pour créer le bois de Boulogne. Haussmann le remplaça par
Alphand, un ingénieur
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